mardi 3 avril 2012

retour en Thailande

Le 8 Mars, je suis retourné en Thaïlande, après 1800 Km au Cambodge. C'est fou comme les routes m'ont parues sûres, et silencieuses sans les klaxons qui m'avaient accompagné pendant un mois.
Je suis rentré par un poste frontière peu fréquenté, Ban Packard. Pas de racket à cet endroit.
Ma première ville étape fut Chantaburi, une belle surprise (voir photos plus bas) avec ses vieux quartiers très bien conservés. Puis je me suis dirigé vers la côte, pour remonter sur Bangkok. Je voulais voir à quoi ressemblait la Thaïlande touristique de bord de mer. Et j'ai vu!!
Laem Sing, Mae Pim, deux petites villes très agréables. Après, ça change d'ambiance avec Rayong et Pattaya. Beaucoup plus gros, fréquenté, bétonné, défiguré...

DES PHOTOS:

Petite sieste: pas trop confortable, mais agréable et bénéfique; je démarrais tôt (pour moi!) le matin, vers 7H30, pour éviter les grosses chaleurs de l'après-midi. Je roulais en manches longues pour me protéger du soleil, et cela me permettait de mouiller mon maillot à chaque fois que je trouvais un point d'eau, histoire de me rafraîchir un peu. Environ 10km plus tard, il était à nouveau sec.


Cathédrale à Chantaburi:


Vieux quartier de Chantaburi:




Bord de mer:


Elevages de crevettes, vers Laem Sing:


Pendant des kms, la route suit la mer, en venant de Laem Sing, et presque jusqu'à Rayong. Vraiment beau, agréable, calme:





Proverbe Thaï illustré: "les poissons sèchent, les chats dégustent":




Les Thaïs se baignent habillés:


Parasols à Mae Pim:


Maison des esprits au soleil couchant:


Thaïlande, terre de contrastes. a partir de Rayong et en remontant vers le Nord, les grands hôtels chics fleurissent, côtoyant les baraques miséreuses..


Sympa la moto, non?? Au bord de la mer, à Mae Pim. Tout le long de la côte: des installations pour se baigner, boire et manger:
 

Arrivée à Pattaya, LA ville du sexe en Thaïlande: des prostituées par centaines (milliers??), des centaines de bars où de gentes damoiselles accortes vous poussent à boire des bières et autres alcools. Et beaucoup d'hommes occidentaux, seuls, ou accompagnés d'une femme Thaïe de 20 à 40 ans leur cadette... Au bas mot... Tout un monde, une drôle d'ambiance...


Magasin de chaussures à Pattaya. Classe, non??  :-)


Encore un contraste: bateau de pêche et buildings:



Mc Do est bien évidemment présent, mais a su adapter son "image de marque" en  faisant saluer son bonhomme à la façon thaïe:


Dernier jour à Bangkok. Je voulais expédier mon vélo pour le Québec pour l'avoir pour le prochain voyage, mais les normes des postes thaÏes ont changé depuis mon dernier envoi il y a un an, et ce n'est plus possible. Bien déçu le gars. Ce vélo me plaisait, me convenait parfaitement, et était en bon état. A contre-coeur j'ai donc prélevé dessus des pièces que je souhaitais garder (guidon papillon, pneu Marathon, selle, garde-boue, divers gri-gris accumulés au fil des km...) et les ai expédiées au Québec pour équiper le nouveau vélo que je vais devoir acheter là-bas. Je trouve en effet galère de voyager en avion avec un vélo. Dans l'avion ça va, mais de chez moi à l'aéroport, avec les changements de train, le métro... ça va moins. Les "restes" de mon vélo m'ont été repris par le magasin qui me l'avait vendu. Ils vont en remonter un avec et le revendre à un autres voyageur. Il continuera donc à rouler, mais sans moi... dommage.

Ma chambre, avant de faire mes bagages!!


Bon, ben voilà, un voyage de fini. A la prochaine, sur un autre continent....

SUITE CAMBODGE

Aujourd'hui, pas trop de texte, des photos.

Coucher de soleil à Kep (sur Mer), sud ouest du Cambodge. petite station balnéaire sympa et pas trop fréquentée:


La spécialité de Kep: les crabes. Les madames sur la photo les "promènent" dans des nasses pour qu'ils restent en vie après capture:


Kep again:


Y'a un fruit que j'aime bien: le jackfruit (pomme de jacque), fruit du jacquier; c'est gros, piquant:


Dans l'assiette ça donne ça (les haricots lisses sont les noyaux):



kitsch???



Village flottant sur le Tonlé Sap à Kompong Chhnang:


Dans le même coin. A la saison des pluies le niveau de l'eau monte terriblement, et le lac voit sa surface quadrupler; d'où les imposants pilotis:



Fumoir-sèchoir à poissons:


Des enseignantes en uniforme attendent l'arrivée des élèves:


Marchandes ambulantes de nattes, hamacs:



Back to Madison:


A Battambang, où je me suis arrêté plusieurs jours, j'ai passé un peu de temps à l'école de Phare Ponleu Selpak. C'est une école de cirque, musique et danse traditionnelles. Montée par des français, pour les enfants cambodgiens "défavorisés" (pléonasme??). Je vous conseille de visiter leur site: http://www.phareps.org/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=1&lang=fr

Plusieurs élèves qui en sont sortis sont maintenant professionnels dans leur domaine et font des tournées internationales, comme ce spectacle présenté en France avec la participation du Théâtre du Soleil de Mnouchkine sur la vie de Norodom Sihanouk. Ce qui m'a fait bizarre, c'est que ces 2 élèves travaillent en même temps 2 morceaux différents, pendant qu'un troisième (percussion) pratique encore autre chose derrière elles. Et le prof suit tout ça, chantant les mélodies. Enseignement d'oreille.



J'ai "tapé le boeuf" avec ce jeune musicien (prof à Phare) qui a su s'adapter sans problème à ma musique, après avoir réaccordé son instrument. Impressionnant.


Tombe chinoise:


Comme je l'ai déjà évoqué, il y a au Cambodge des mines antipersonnelles non explosées dans les champs, laissées par les Khmers Rouges. Des ONG sont donc spécialisées dans le déminage.



Au fond, quelques rares montagnes cambodgiennes (dans le S.O: Damrei Mountain).Les points culminants sont autour de 1000 m.:


mardi 20 mars 2012

S21



Bonjour à tous !
Pour ceux qui suivent mon voyage à peu près en temps réel (et il y en a, je le sais), des infos : je suis à ce jour (20/03/2012) revenu en France. Eh oui… J’ai pris pas mal de retard au Cambodge pour mettre à jour le blog (peu de cyber-cafés, de mauvaises conditions matérielles, un faible débit…). Donc je vais finir ce blog… en France. Plus précisément au Café des Arts à Thouars, chez Michel et Yolande (grand merci à eux) . J’y ai fait mon QG Internet pendant mon passage en France ; j’ai en effet résilié mon abonnement Internet à la maison en décembre, puisque je repars en Juin pour un an. Mine de rien, l’économie réalisée me paie le billet d’avion pour les Zamériques.


Aujourd’hui, je vais aborder quelque chose de pas vraiment folichon (doux euphémisme !) : une visite que j’ai faite à Phnom Penh : Le Musée du Crime Génocidaire.

Késako, me direz vous ? ?

Rappel historique : d’Avril 1975 à Janvier 1979 les Khmers Rouges étaient au pouvoir au Cambodge.Leurs chefs: Pol Pot, Dutch...;  « Kampuchéa Démocratique » ils avaient alors appelé le pays. Démocratique : tu parles, Charles ! Ils avaient pendant cette période réquisitionné un lycée pour en faire un camp de torture. Appelé S21 ou TUOL SLENG. Environ 20000  personnes y sont passées, 7 en sont sorties vivantes. Ceux qui n’y mouraient pas des tortures étaient dirigés vers des camps d’extermination. Je vous passe les détails, les descriptions, les panneaux explicatifs, les témoignages… L’ Horreur indicible. Les gardiens et tortionnaires étaient des jeunes (genre 10/15 ans), embrigadés, qui rivalisaient d’imagination et de cruauté dans leur exercice.
Je parle de 20000 personnes à S21, mais ce sont en tout presque 2 millions de personnes qui ont été tuées pendant cette période. Pour info, le Cambodge compte environ 14 millions d’habitants.


 Les barbelés ont été posés pour empêcher les détenus de se suicider en sautant:


Les cellules,construites dans les salles de classe du lycée; 0,8m/2m:


Je ne savais pas si j’allais aller visiter ce lieu. J’y suis finalement allé car son existence correspond pour les cambodgiens à une sorte de « devoir de mémoire ». Il ne faut pas oublier, ni sous-estimer, ne serait-ce que pour peut-être éviter que ça se reproduise, ici ou ailleurs. C’est aussi pourquoi j’en parle (succinctement) dans ce blog. Et je vous conseille aussi d’aller voir sur Internet qui étaient ces Khmers Rouges, leurs exactions, leur barbarie, leur folie….. On a beau savoir que ça existe, quand on est sur les lieux où ça s’est passé, on a du mal à croire que l’être Humain ( ? ?) puisse être capable de ça…




mardi 6 mars 2012

Cambodge

.Bon, j avais dit que je parlerai du racket a la frontière, va falloir que je le fasse, au lieu de pousser mes coups de gueule à propos de la circulation. Mais au sujet du racket aussi y aurait de quoi rouspéter ferme...

Donc tu quittes le Laos; on doit te tamponner ton passeport. C'est gratuit. Ben non: les douaniers prennent un pourliche de 1 dollar. Cela ne représente pas beaucoup pour le touriste moyen (à peine un euro), mais pas mal pour ici, surtout en fin de journée quand des centaines de voyageurs y sont allés de leur obole. Et encore, ils avaient attaqué la journée en essayant de piquer 8 dollars a chacun! Comme les premiers se sont rebellés, ils sont passés a 1. Un de trop dirai-je...
Bon, tu traverses ensuite le no mans land entre les 2 pays; Tu dois remplir un papier (nom, prénom, et tout le kit). Là, c est au tour des douaniers cambodgiens de te barboter 1 dollar pour le dit papier. Puis tu fais viser ton passeport à un autre guichet, et rebelotte (1 ou 2 dollars selon la tête de l'étranger). Et si tu refuses: on ne te laisse pas rentrer dans le pays. J'ai vu une femme se faire refouler, devoir repasser par la case Départ, et finalement payer. Je pensais, une fois revenu en France,  faire un courrier de protestation aux ambassades du Laos et du Cambodge, mais j ai tellement lu sur la corruption dans ces pays (surtout le Cambodge) que je pense maintenant que ce serait comme uriner dans un accordéon. Mais bon, c'est énervant d'être pris en otage comme ça par des forces de l'ordre et d'être obligé de plier.

Bref., passons... L'itinéraire: En gros plein Sud toujours, jusqu'à la mer, où là, ça s'inverse pour plein Nord. Y a de la logique là dedans, non??
Samaki; première nuit au Cambodge, hébergé chez l'habitant. Sympa, belle entrée en matière. Puis Kratie, Kompong Cham, Phnom Penh, Kep sur Mer, Kampot. Là, on remonte: Kompong Speu, Oudong, Kompong Chhnang, Pursat, Battambang.

Je donnerai un peu des détails avec les photos. Ce que je retiens de tout ca, apres genre 1600 km, et à part la circulation et ses règles sur lesquelles je ne reviendrai pas  :-)   le Cambodge est GLOBALEMENT plat, aussi plat qu'un plat (air connu, Dick Annegarn). Globalement ,pour les endroits où je suis passé, car il y a quelques reliefs, dans le Sud Ouest et dans le Nord Est. Routes et paysages assez monotones dans l' ensemble. SAUF:
- quand on longe le Mékong qui est TRES BEAU
- quand les rizieres omniprésentes sont vertes (mais ce n'est pas le cas en ce moment où tout est bien sec.
- quand on arrive a s'éloigner des grandes routes, mais ce n'est pas facile. J'esplik: si tu veux vraiment parcourir tout le pays, il y a peu ou pas de routes secondaires rejoignant les grandes villes. Donc tu es obligé de prendre les nationales. Par contre, quand tu visites un coin (par exemple plusieurs nuits dans la même ville, et le jour tu te fais une virée qui te ramène à ton hotel le soir), il y a pas mal de pistes qui traversent la campagne, et la c'est beau, bucolique, et rural à souhait. Pas de goudron, donc de la poussière et des nids de poule (grosses poules), mais plein de belles scènes des champs, de vie de village, de sortie d'école... Pour moi c'est ça qui fait le charme du Cambodge. Et comme au Laos, toujours les gamins qui te saluent des centaines de fois par jour, de toute la puissance de leur voix: HELLOOOO!!! Le regret: c'est en langage international, non en Khmer.

LES PHOTOS:

Ma première borne (influence française encore):


Ma première moto avec remorque. C'est impressionnant de voir la petitesse des moteurs (entre 100 et 150 cm3) et la taille des remorques (qui  évidemment sont rarement vides).


Détail de l'attelage. Pour les zamateurs, regardez aussi le rayonnage de la roue arrière, et les ressorts. Et essayez d'évaluer le poids  de la remorque. J ai voulu en soulever une vide un jour, pour voir. Elle n'a pas bougé!


Mon premier sourire:


Mon premier repas. Du riz, toujours ici accompagné d'un léger thé vert:


Le premier panneau qui m'a fait sourire. 57 km, soit 3 heures de vélo. Faut pas avoir besoin d'un renseignement urgent!! Les traces de chaleur: on était dans une région où ils pratiquent la culture sur brûlis. Un peu triste comme paysages, surtout quand ça dure plus de 100 km. Il ne reste que les arbres, tout le reste est grillé.On le devine sous le panneau:


 Mon premier cavalier:


Ma premiere soirée chez l'habitant, autour d'un dessin collectif. Bien sympa:


Coin cuisine classique (au bois, ou au charbon de bois); Le gaz coûte cher.


Ma première gendarmerie:



Mes premières maisons flottantes sur le Tonlé Sap:


Exemple de chargement (volumineux mais encore relativement léger):


Moto-taxi; il y en a avec le double de banquettes:


Chargement lourd: caisses de bouteilles de biere:


Autre moto-taxi; j y ai vu plus de 30 personnes entassées, avec bagages, donc pas loin de 2 TONNES!! Derrière une 125!


Il y avait longtemps: le Mékong. Ici vers Kratie. J'ai eu la chance qu'il y ait une piste qui le longeait un long moment. Superbe, pour le fleuve et l'ambiance des villages traversés:


Un quartier traditionnel de Kratie, les bâtiments neufs en arrière-plan:


Maison "coloniale" à Kratie:


La grande mode ici au Cambodge, c'est le pyjama pour se promener dans la rue (pour les femmes).Porté comme le jogging chez nous. Y en a de toutes les couleurs, dont plein avec des motifs genre Mickey:


No comment:


Partie d'un village flottant:


Village au bord du Mékong:


A Kompong Cham, à la saison sèche, il y a ce pont de bambou (800 m de long quand même, sur lequel passent aussi des autos), qui relie la ville à l'ile de Kho Paen. Bel ouvrage. Et l' île elle même est de toute beauté, avec une belle ambiance sereine (pas d'autos, très peu de motos.Des vélos, des carrioles à cheval, à boeufs).Pêche et agriculture.


Marchand ambulant:


Une église, à laquelle l'architecte ne savait quel style donner:


SUITE dans un prochain article.....